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Je ne réalise pas encore ce que je viens de faire.
Emballée par mon « et je dis merde à Nietzsche », j’ai décidé de dire merde à l’aspirant prince charmant.
Me disant que de toutes façons, si ce n’était pas moi qui lui disais merde, ça serait lui qui me le dirait. J’ai préféré prendre les devants. Partir plutôt que d’être laissée. Avoir l’impression d’avoir décidé. Décidé d’être seule, décidé de ne pas l’attendre, décidé d’être sans lui, décidé que cette relation n’avait pas d’avenir.
Dans cette relation, j’ai eu l’impression de ne rien contrôler, d’être ballottée. Alors peut-être que j’ai pris la mauvaise décision, mais il fallait que j’en prenne une. Je ne peux pas le laisser tout décider pour nous deux. Et en l’état actuel des choses (moi qui m’attache, lui qui doute, et qui joue avec moi), je ne peux pas accepter de continuer.
Comme le dit une excellente copine à moi : « s’il ne revient pas en te suppliant, à genoux, et ne passe pas la nuit à dormir devant ta porte en attendant que tu lui ouvres, il ne te mérite pas. » (Bon, faut pas non plus trop que je l’écoute, sinon, je vais finir avec une tête plus grosse que la grande arche de la défense (oui, on a les références qu’on peut)).
« Cher Bob,
Nonobstant mon gout prononcé pour le tragique, pour les grands sentiments, et (surtout) pour toi, je pense qu'il est préférable que l'on en reste là. (Pour des raisons que tu comprends sans doute aisément).
J'espère que tu rencontreras quelqu'un qui te donnera envie de t'engager pour vivre de belles choses. Je ne doute pas que ça t'arrivera d'ailleurs ! Quant à moi, je suis heureuse de t'avoir rencontré (si si). On se recroisera peut-être.
Prends soin de toi, je te laisse.
Bettie »
Je suis particulièrement fière du « je te laisse ». (Oui, on a les satisfactions qu’on peut, j’aurais préféré m’endormir dans ses bras, mais on peut pas tout avoir.)
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que te dire de plus (oui je sais je suis le premier commentaire ça va!) que si tu le sentais comme ça, tu as fait ce que tu devais, même si ça fait un mal de chien... tu gardes la main, le contrôle et tu évites le jeu cruel du chat et de la souris.
Ton amie a raison! si il ne revient pas en faisant des roues sans les mains, c'est que tu es mieux sans qu'avec. Et j'ajouterai même qu'il faut suivre les conseils de mon amie Amanda Lear (tu as vu comme je suis influente!) qui dit après deux petits fours et quatre coupes de clairette "moi je n'aime que les hommes qui m'aiment!"
:)
balbc a dit…
10 décembre 2008 à 20:22
Bravo !
Il faut toujours du courage pour s'arracher un bras (j'en ai déjà fait l'expérience...) et le courage, tu n'en manques, quitte à tomber sur ton Bob à bras raccourcis (le "Je te laisse" a de délicieux relents de "Finish him!" Et oui, on a les références qu'on peut).
Après Nietzsche, le prince charmant... Où le massacre s'arrêtera-t-il ? Je recommande à tous les philosophes et/ou beaux gosses de s'éloigner de BettieBip.
Tu as bien fait d'écouter ton amie, qui je le crois était en pleine possession de ses moyens, et non tu n'as pas la grosse tête, bien au contraire !
Enfin, plutôt que de dire merde à l'aspirant prince charmant, pourquoi ne pas dire merde au prince charmant tout court ? Mais c'est là un autre débat...
Unknown a dit…
10 décembre 2008 à 20:35
C'est dingue on croirait moi ! Je veux bien être le jouet d'un homme mais seulement sexuel ! Alors je l'ai laissé ... qu'est ce que je suis bien et j'ai retrouvé un autre jouet ... courage le plus dur est derrière toi !
L singulière plurielle a dit…
10 décembre 2008 à 22:54
et bien je suis fière de toi... parceque moi c'est le genre de choses que je suis incapable de faire. Ou alors si, mais je reviens en rampant comme une serpillère juste après. Donc, je le redis: je suis fière de toi.
Anonyme a dit…
11 décembre 2008 à 13:41
Merci à tous pour vos messages... Sincèrement, ca me fait plaisir. C'est vrai que j'ai (forcément) la trouille d'avoir pris la mauvaise décision. Mais après 2 jours, et aucune nouvelle de lui, je me dis que c'est ce qu'il y avait de mieux à faire. Moi je veux de la passion, et quelqu'un qui soit là. Pas qui fait des disparitions ninja toutes les cinq minutes.
@Balbc : amanda lear est ma nouvelle idole, qui l'eut cru ?^^
@Bernard : ca suffit le cynisme, monsieur ! Je ne dirai pas merde au prince charmant tout court ! NON !
@ L singulière plurielle : tu me rassures ! Ce que j'aime dans l'amour, c'est le jeu justement, mais le jeu sain, dans le respect l'un de l'autre. Pas jouer avec les sentiments des autres. Ahem.
@ crevette : roooo merci crevette ! c'est pas encore dit que je ne me transforme pas en serpillère, hein, mais je resiste (prouve que je existe ! ahem...)
Des bisous !
Daphné a dit…
11 décembre 2008 à 23:25
Il y a quelque chose que je ne comprendrai jamais dans les messages de "rupture" (terme dépassé ce passant).
Pourquoi constamment ajouter cette partie fortement hypocrite ou tu dis que soi-disant tu lui souhaites tout le bonheur du monde avec une autre personne ? Alors qu'à la base c'est censé être techniquement le dernier grand moment de sincérité que vous partagez ?
Anonyme a dit…
19 décembre 2008 à 18:29
@nizar : pour moi, ca n'est pas un moment de sincérité, la rupture. C'est peut etre la raison. C'est la dernière image qu'on laisse à l'autre, la rupture, alors on essaie de la soigner et de paraitre grand seigneur^^
Daphné a dit…
22 décembre 2008 à 12:26