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Made in Normandie

J'ai passé le week end chez mes parents, en Normandie.

Samedi après midi : shopping avec ma maman chérie. J’ai enfin mis la main sur une belle robe longue, et deux jolis tee shirts glamrock se sont jetés sur moi dans un boutique. J’ai été bien évidemment obligée de les emmener avec moi pour éviter un scandale.

Samedi fin d’après-midi : belle crise de nerfs totalement absurde entre mon père et ma mère. A coup de « je vais le bousiller ton putin de chat », « tu me fais chier, tu es un boulet ». Réconciliation sommaire et diner en famille autour d’un barbecue au gaz. Ça sonnait faux tout ça.

Samedi soir : regarde les Tudors sur l’ordi de mes parents. Tombe dans l’historique des sites visités sur « Carasex – easyflirt » et sur quelques messages échangés entre mon papa et une femme d'âge mur du 16ème sur le mode du « si on parlait sur msn ? ça serait plus pratique… » (on notera l’usage des trois petits points). Je ne sais pas quoi en penser.

Dimanche : mal dormi, mal à la tête, rhume. Je me rendors sur mon bouquin. Federer se fait ramasser la gueule. C’est la poisse. Puis le train du retour. Je lis Le passage des miracles et j’ai furieusement envie de partir en Egypte.

On a toutes quelque chose en nous de…

d’une adolescente de 14 ans. Oui oui. C’est cette même adolescente de quatorze ans qui vient de me pousser à me peinturlurer les ongles en rouge (mais la jeune femme de 22 ans que je suis arrêtera ce massacre demain matin à coup de dissolvant bien sur).

C’est cette même adolescente de 14 ans qui a poussé mon amie Fanny me jouer ce petit sketch, ces derniers jours.

On est à la fac toutes les deux. A la fac, il y a aussi le Grand Suisse. Le Grand Suisse, il est marrant, il est mignon, il est pas con. On s’entend bien, lui et moi. Alors il vient à la maison de temps en temps. On se mate des films et on papote.

Fanny me charriait sur lui dès qu’elle pouvait : « Bon, quand est-ce que tu passes à l’acte ? » (oui, parce qu’on ne le dit jamais assez : les Suisses sont lents, et le Grand Suisse, il me touchera jamais si je lui envoie pas un signal aussi énorme que le tour de poitrine de Maité).

Et puis, un soir, on passe la soirée ensemble avec Fanny et le Grand Suisse, et d’autres gens de la fac, chez moi. (Ou d’ailleurs, je me suis lamentablement endormie sur ma moquette, comme une petite loque humaine qui avait passé une rude semaine). Bref, et la soirée se finit et je me traîne sur mon lit pour finir ma nuit. Et Fanny m’appelle.

« Bettie ?

- Ouais

- Euuuh, ça va ?

- Bah oui, tu viens de me voir.

-

- Qu’est-ce qui t’arrive mistinguette ?

- Bah euh…. c’est que… euh.. je me sens bête… Parce que euh…

-

- Voila, le Grand Suisse, bah euh…. euh…. il est sympa quoi.

- Oui, je le sais ça. Mais tu veux dire que tu le kiffes ?

- Bah euh, je voulais savoir ce que toi, tu en pensais. »

S’ensuite quelque chose que l’on pourrait résumer par : je lui dis qu’il m’intéresse pas, elle me dit qu’il l’intéresse. Je lui dis de foncer, de lui faire au moins un microsignal de la taille du tour de poitrine d’Olivia Ruiz et elle me dit que non, ça sert à rien, ça marchera jamais.

Tout ça pour qu’elle me prenne la tête parle des vicissitudes de l’amour tous les soirs depuis sur le mode du : je l’aime bien mais je sais pas comment faire et je veux rien faire et j’ai 14 ans mais en fait, j’en ai 32.

Et ça se finit ce soir sur un sms fantastique : « de toutes facons, il est accroc sur toi, tu devrais faire quelque chose. »

Moi, je démissionne si c’est comme ça.

Vendredi en vrac

Aujourd’hui en vrac :

- j’aime pas la manière de jouer de Nadal

- je revendique plus de soleil pour travailler plus

- je crois que j’ai passé une phase dans mon célibat (preuve par l’exemple : j’ai même pas de target en tête^^)

- le saumon, c’est bon

- j’ai enfin passé l’aspirateur et rangé le gros tas de fringues qui traînait au milieu de ma chambre

- ma sœur m’énerve… et me rend bluesy

- j’aime toujours pas ma nouvelle coiffure qui date d’il y a un mois et demi, rendez moi mes cheveux longs !!

Je pars en Normandie ce soir, ou demain, je ne sais pas. Je suis heureuse car j’ai plein de bouquin chouettes à lire : Elrick le nécromancien pour le côté obscur de la force, Naguib Mahfouz pour retourner au Caire, L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau pour avoir des yeux tout ronds, Charles Quint pour faire des rêves torrides, Agriculture et développement dans le monde parce qu’il faut bien réviser aussi.

Verlaine, les malabars et moi

Cédant à mon (double) Bettie-centrisme, en lisant une biographie de Verlaine, je me suis mise à m’identifier à lui. Moins le talent, moins la testostérone. Mais avec la lâcheté, avec la bisexualité, avec le caractère bi-goût (ce qui me fait également un point commun avec certains malabars aussi).

Le caractère bi-goût, c’est cet attrait fondamental pour le coté obscur de la force. Cette envie d’explorer le malheur et d’explorer la débauche. Cette envie de démesure, d’extraordinaire. (Je me dis souvent que c’est mon coté adolescente pas finie.) Et l’autre goût du malabar, c’est le parfum Dior de l’étudiante en école de commerce, l’odeur de savon de Marseille de ma petite vie bien réglée par mes habitudes de grand-mère.

Le caractère obscur de la force a été incarné par le Grand Dandy avant-hier.

Le Grand Dandy, il est grand (1m87) et il se dandine dans des pantalons très chers qui lui moulent ses jolies fesses. Il est parfois superficiel et il aime me regarder avec un petit sourire méprisant. Il aime l’amour courtois. Et l’amour charnel. Surtout l’amour charnel.

Le Grand Dandy, il a une amoureuse. Mais c’est un dandy, c’est un libertin. Alors il a eu envie de me faire l’amour. Et comme moi aussi, on a fait l’amour. J’aimais bien quand il me soulevait dans ses bras musclés. Et puis, le Grand Dandy m’a emmenée dans un hammam libertin. Il faisait chaud, tout le monde était nu, et j’ai adoré sentir mille mains sur ma peau en même temps. J’ai adoré sentir que je pourrais me perdre ici.

Et puis, le Grand Dandy m’a dit « tu sais, dans un autre contexte, j’aurais pu tomber amoureux de toi ». Et puis, le Grand Dandy a oublié de répondre à mes sms alors qu’on venait de se voir pour faire l’amour. Et çà m’a rendue triste. Alors j’ai décidé de ne plus voir le Grand Dandy, et par la même occasion, d’arrêter d’aller dans ce hammam délicieux. J’ai décidé que j’avais envie de ressentir quelque chose et qu’on ressente quelque chose pour moi pour donner mon corps.

Avant-hier, le Grand Dandy m’a dit qu’il était à Paris. Qu’il avait envie de me voir. Et d’aller avec moi dans ce hammam. Et d’emmener avec nous une de ses magnifiques amies lesbiennes qui m’aime bien. Il me connaît et il fait appel à mon coté Verlaine débauché.

Heureusement, j’ai été sauvée par mon ami l’Auditeur Ventriloque qui m’a invitée à dîner et m’a ainsi donné un prétexte pour refuser la soirée de débauche. On a parlé de nos rêves, de Verlaine, de la wii, de Houellebecq, de régimes, du sens de tout ça. C’était vachement bien. Et pourtant, j’utilise pas souvent le mot vachement.


En cadeau, de nouveau un poème de Paul. (Oui, maintenant, je l’appelle Paul, on est devenus proches à force de prendre le RER ensemble tous les jours…)


Et vous voyez bien que j’avais raison

Quand je vous disais, dans mes moments noirs,

Que vos yeux, foyers de mes vieux espoirs,

Ne couvaient plus rien que la trahison.


Vous juriez alors que c’était mensonge

Et votre regard qui mentait lui-même

Flambait comme un feu mourant qu’on prolonge,

Et de votre voix vous disiez « Je t’aime »


Hélas ! on se prend toujours au désir

Qu’on a d’être heureux malgré la saison…

Mais ce fut un jour plein d’amer plaisir

Quand je m’aperçus que j’avais raison !


Aussi bien pourquoi me mettrai-je à geindre ?

Vous ne m’aimiez pas, l’affaire est conclue,

Et, ne voulant pas qu’on ose me plaindre,

Je souffrirai d’une âme résolue.

Verlaine

(Je préfère taire le contexte de ce poème, qui n’est pas à l’honneur de Verlaine…)

Teasing poétique

Un petit poème de mise en bouche pour le post de demain sur un célèbre poète... (oui, je sais, le suspense est intenable^^ hum hum).

J'ai la fureur d'aimer. Mon cœur si faible est fou.
N'importe quand, n'importe quel et n'importe où.
Qu'un éclair de beauté, de vertu, de vaillance
Luise, il s'y précipite, il y vole, il s'y lance,
Et le temps d'une étreinte, il embrasse cent fois
L'être ou l'objet qu'il a poursuivi de son choix;
Puis, quand l'illusion a replié son aile,
Il revient triste et seul bien souvent, mais fidèle,
Et laissant aux ingrats quelque chose de lui,
Sang ou chair. Mais sans plus mourir dans son ennui,
Il embarque aussitôt pour l'île des Chimères
Et n'en rapporte rien que des larmes amères
Qu'il savoure, et d'affreux désespoirs d'un instant,
Puis rembarque.

Tiens, ce poème m'a tant donné la fureur d'aimer que ce soir, défi, je drague le colocataire homo et quasi-muet d'une copine !

Honte cinématographique

Je suis allée voir Sex and the City ce week end

Ce qui provoque en moi un immense sentiment de honte. C’est pourquoi, pour regagner un peu d’amour propre, je tiens à affirmer publiquement que ce film est en dessous du niveau zéro de la merde.

Regarder des femmes de 40 ans anorexiques se comporter comme des gamines de 14 m’a donné envie de vomir. Non pas que ça ait soudain provoqué en moi une vocation d’anorexique mais j’ai trouvé ça navrant.

(Mode réflexion sans aucun fondement idéologique : [on]) Pendant le film, je me demandais comment le film serait reçu s’il racontait la même histoire mais avec 4 nénettes des émirats arabes unis. On les traiterait de femmes superficielles, on critiquerait leur immaturité et leur caractère dépensier, leur manque de respect pour l’argent et les gens qui gagnent moins qu’elles.

La seule chose qui sauve ce film, c’est la jolie blackette qui apparaît pendant la deuxième moitié du film et qui respire la bonne humeur.

Voila, ça, c’est dit.

Barbe-Bleue

Cette nuit, j’ai fait un rêve étrange. Je sortais avec Albert II, le roi de Belgique (dans ma tête tout du moins).

De là, suit une scène onirique mythique, digne de la drague de 14 ans adaptée à l’histoire de l’Europe.

Moi (le dévisageant et essayant de repérer un menton un peu bizarre) : « Ah, mais comme ça, tu dois être un Habsbourg, non ? »

Lui (Le roi Albert II je rappelle) : « Non non, je ne suis pas Habsbourg, même si ma belle-mère avait une cousine qui était marié au frère de la sœur d’un hamster du beau-frère d’un Habsbourg. »

Moi (toute contente d’étaler ma culture) : « Ah, alors, tu es un Hohenstaufen, non ? »

Lui (l’air royal) : « Tout à fait. »

Il faut vraiment que j’arrête de réviser pour mes partiels.

Je suis plongée dans la biographie de Henri VIII, dit Barbe-Bleue, qui a eu 6 femmes, et en a décapité 2… J’ose même pas imaginer mon prochain rêve !

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